Origines du Dahara, Kung-Fu de la Grande Image
Parmi les Kung-Fu existant ce style est issu d’Asie centrale (Kunlun, Tian Shan, désert du Taklamakan). Ce style, le Dahara a été élaboré par les tribus locales d’abord sous forme de joutes, puis ensuite comme un art de combat au cours de périodes plus tumultueuses.
Les rencontres tribales étaient organisées au solstice d’été pour rassembler les tribus au sein de leur confédération. Les joutes avaient lieu en cette période où les cols déneigés autorisaient le passage de participants les plus éloignés du lieu de rencontre. Les joutes du chat s’expriment sous la forme d’une lutte qui permettait aux jeunes filles et garçons de tester leur agilité. Cette lutte a la particularité de se dérouler au sol à partir d’une posture à 4 pattes très prisée par les enfants.
C’est vers l’adolescence qu’apparaissent les premières notions de combats arrangés qui deviendront par la suite des taolu.
Le cadre fertile de ces rencontres a permis au style d’acquérir sa richesse en termes de créativité et d’applications pratiques.
La pratique individuelle dans ce style exige que le pratiquant avancé soit à même de créer son propre tao et de le présenter en défendant ses aspects techniques et pratiques devant un conseil d’ancien qui a éprouvé l’agilité, la souplesse et la force des pratiquants.
Ce n’est qu’après le passage de cette épreuve que les candidats pouvaient faire leur apprentissage du conseil tribal qui présidait au développement, maintien et orientation de la tribu à laquelle on appartenait.
Sans discrimination masculine, il est à noter que ce style a été fondé par les lignées matriarcales qui durant toute une période ont conduit les tribus de l’ouest de la Chine à maintenir des accords appuyés sur une solidarité sans faille.
Cette attitude responsable et engagée de chacune et chacun dans la vie active a inspiré une sagesse et un savoir-faire que l’on a appelé beaucoup plus tard la Voie ou le Tao.
Le Dahara fait partie des Kung-Fu qui, transmis par le lignage taoïste, portent encore aujourd’hui un intérêt majeur à l’humilité et la discrétion, comme étant des forces de transcendance face aux épreuves et aux changements les plus rigoureux.